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La Suède c'est loin...
8 mai 2005

La lumière est au bout du tunnel

  Les temps changent. 

Maintenant il fait décidément trop chaud pour aller faire un sauna le soir, dans le but de se décrasser. Le printemps, bien installé, n'est pas trop pluvieux, plutôt ensoleillé (pour l'instant).

    Le matin, vers 3h45, les oiseaux se réveillent et chantent. Les premières lueurs du jour commencent à poindre. On n'a plus sommeil. Le vert des sapins, du gazon, des buissons vous ramène dans une campagne improbable au vu de l'hiver, où des dizaines de groupes d'étudiants s'installent pour lire ou profiter de la lumière.  Le soleil est jaune, très jaune, beaucoup plus qu'en France il me semble. Il renforce encore plus le vert environnant.
      Les temps changent.

   J'ai l'impression bizarre que tout le monde est plus souriant, plus ouvert que pendant l'hiver. Comme si le comportement des Suèdois était directement lié à la saison. Peut-être au moral lié à l'ensoleillement quotidien...j'ai toujours eu beaucoup de mal à croire à ça, mais peut-être bien après tout...

Les temps changent, une page se tourne.

  Les quelques connaissances, qu'on noue difficilement dans un pays qui ne nous appartient pas, s'éloignent doucement. Départ il y a déjà quelque temps d'un de mes colocataires. Départ le mois dernier d'une amie Portugaise ayant achevé son séjour ici. Dans trois semaines, fin des cours, départ de tout le monde, retour au bercail. Je reste jusqu'à mi-juillet pour boucler mon stage.

     Et après? Après, rien, tout le monde se quittera comme il s'est connu, le plus naturellement du monde. Six mois d'études à l'étranger, c'est une parenthèse, pas un début de quelque chose. Il ne faut pas rêver. On rencontre, on profite de l'ambiance cosmopolite, on découvre autre chose. Mais rien de concret ne restera. Ce n'est pas triste, même pas dommage. C'est juste une réalité, on la prend comme elle est. Avec un peu de chance, on ira rendre visite dans son pays à une personne connue ici. A l'occasion. Mais on perdra le contact très vite.

    Six mois à l'étranger, après tout, c'est peut-être l'occasion de faire le point. On prend du recul sur pas mal de choses, on prend conscience de la valeur de certaines autres (non non, ce ne sont vraiment pas des mots dans le vent, c'est vrai). Reste à tout digérer avant de revenir en France.  C'est totalement nombriliste, comme point de vue, pas de doute.

     En attendant l'été arrive à petits pas. On s'installe en extérieur, et en petite tenue. On est plus enclin aux promenades comme ça, juste pour passer le temps. On veut profiter de l'instant. Profitons.

Tout un programme.
      

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Commentaires
D
Ce que tu décris est, je crois, le quotidien de n'importe quel expatrié qui a des attaches avec son paws d'origine. Pour avoir vécu la même chose que toi, je peux confirmer tes dires. Vivre à l'étranger (sans rentrer chez soi, on est bien d'accord, hein !?!), c'est savoir où sont ses limites, c'est mieux comprendre l'importance que l'on donne à ce(ux) qui nous entour(ai)ent. Faire ce que tu fais, il faut le faire au moins une fois. Simplement pour se rendre compte que ce que l'on a (pas matériellement, j'entends bien) a plus de valeur que ce que l'on veut bien lui prêter. Être loin de tout de ce que l'on s'était approprié force un peu plus l'humilité. Ca te grandit en somme. <br /> <br /> En ce qui concerne tes relations qui se sont créees, ici, même topo. Superficielles je dirais. Mais sachant les jours comptés, on ne s'attache pas vraiment, peut être par peur de se détacher.<br /> <br /> En tout cas, reviens nous la tête plein de souvenirs et surtout, ne change pas (ou sinon, en mieux ;-p)
La Suède c'est loin...
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