Test me now
his is a freakin' test of rss refress on google homepage
Sept mois que je suis rentré. Sept mois que je n'ai pas parlé Suèdois. Deux ou trois mails échangés avec les anciens colocataires, bonjour comment ca va, en veux-tu en voilà. Voici qu'arrive une invitation en filigrane pour Sista April cette année, pour un aller-retour en deux jours seulement vers la Suède; Ca laisserait très certainement un goût trop fort d'inachevé.
Hier, une rencontre un peu inattendue: voilà qu'une jeune et jolie fille, l'accent suèdois très prononcé, m'aborde pour un renseignement. Elle a l'air toute fraîchement débarquée à Lyon, à la suite d'un obscur programme Erasmus. Je m'apercois que je suis incapable d'aligner trois phrases dans la langue avec laquelle j'étais si content de pouvoir enfin communiquer, a la fin du printemps dernier. Un peu triste sur le coup, j'ai du mal à le cacher.
Une peau de chagrin s'envole
Il nous reste les souvenirs
Scandinaves et rieurs.
Heureux qui, comme Ulysse
A fait un long voyage
Heureux qui, comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé,
Après maintes traversées
Le pays des vertes années
Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au coeur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté
Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté...
On y arrive...
Je n'ai pas écrit grand-chose depuis quelque temps, désolé.
Ici rien n'a jamais été aussi vert, aussi ensoleillé. Et c'est bien connu, le temps qu'il fait conditionne le moral, qu'on le veuille ou non. les sourires fleurissent. Les contrariétés multiples et diverses restent moins longtemps à l'esprit. Les oiseaux donnent de la voix à n'en plus finir, et la fenêtre ouverte, on s'allongerait bien, les yeux fermés, juste pour les écouter.
L'image de la Suède de ces six derniers mois s'étiole, s'estompe; encore neuf jours ici, pas un de plus. Ensuite, la France s'annonce avec des retrouvailles multiples, où je vais raconter vingt fois de suite ces six mois; et puis meme vingt et une, si je peux.
Le fait de se retrouver en terrain connu va tout changer d'un coup; mais pourtant, on se demande si tout sera pareil qu'avant. La réponse est surement oui; on ne change jamais, on joue juste parfois un autre rôle. Ici, j'étais l'étranger de service, carnet d'adresses et appareil photo à la main, faisant semblant de tout comprendre à ce que les suèdois me racontaient (meme si parfois c'était douteux), prêt à rencontrer n'importe qui n'importe quand, juste pour vérifier si effectivement, du cercle polaire a Perpignan, on est tous pareils, quoiqu'on y fasse.
En France, je serai juste français. Rien de plus ou de moins qu'un autre. Je ne sais plus qui m'a raconté que le français qui part en Suède modifie tout de même la vision qu'il a de lui-même.Avant (et pendant), il est adepte des horripilantes phrases en "moi je" à tire-larigot, et intéressé uniquement par son nombril, montré à tous les passants (j'ai des illustrations parfaites sous la main; mais ici, c'est pas Paris-Match). Le mode de pensée suèdois fait que parfois il se reconsidère comme un parmi d'autres, et qu'il n'a finalement rien de plus. Il est juste différent.
Je ne sais absolument pas si c'est vrai.
En tout cas j'ai rencontré ici vraiment pas mal de gens géniaux, surprenants, drôles, incroyables, bizarres, imprévisibles, pathétiques, stéréotypés, ouverts, amicaux, très jolies(...), énergiques, accueillants, antipathiques, gentils à l'extrême. Aucun ne me ressemblait, et c'est tant mieux.
"Nuit" du 22 juin au 23 juin, quasiment le solstice d'été.
Comme tout le monde le sait, c'est donc le jour le plus long de
l'année; Ce qu'on oublie, c'est que c'est aussi la nuit la plus courte
(vive les lapalissades).
Ici, il n'y a plus vraiment de nuit à proprement parler; les astronomes sont au chômage technique.
Voici donc quelques photos prises du coté de ma résidence, pas
forcément exceptionnelles mais montrant juste la lumière perçue au
coeur de la nuit lorsqu'on a le malheur de passer une nuit d'insomnie a
contempler le ciel. J'attends juste la France pour enfin revoir les étoiles.
22H00
22H30
1H00
3H00:le soleil se lève...
L'Île de Senja, en mer de Norvège, est située environ 500 km au nord du cercle polaire, un peu moins connue que les îles Lofoten (pour des raisons qui m'échappent).
J'arrive, j'arrive hein... plein de trucs a raconter, mais j'ai aussi énormément de boulot en ce moment...
Allez juste deux trois photos comme ca.
Vue du Fjord de l'Ile de Senja, Norvège, 500km au nord du cercle polaire, température de la mer: environ 4 degrés (mes jambes s'en souviennent).
Troupeau de rennes en liberté sur le bord de la route
Soleil de minuit sur l'Ile de Senja.
Si avec ca vous n'avez pas envie de voir la prochaine note, malheureusement je ne peux plus rien faire pour vous.
A bientot....
Un petit message alimentaire.
A priori je partirai vendredi
soir, direction encore une fois le nord du cercle polaire... avion jusqu'à
Kiruna (deuxième), pour arriver à Narvik (Norvège) et ses environs
peuplés de fjords, de neige (encore), de trolls, de lacs, de montagnes,
et de soleil de minuit ne se couchant pas sur la mer de Barents.
Il y a certaines choses qui parfois donnent du sens a tout ce qu'on
fait. Je comprends pourquoi je suis venu en Suède. Pour voir tout ce
que j'ai vu en photo dans les livres, l'imprimer dans ma tête et ne
plus jamais l'effacer.
Avant tout ca, au travail... la semaine
prochaine est chargée, je vais passer un week end pas terrible, enfermé
a bosser très certainement.
Même pas mal d'abord.
7h10 ce matin, je sors de l'appartement. Le soleil est déjà bien haut, et pour tout dire la température également; il fait jour depuis un peu plus de trois heures.
Arrivée au labo, un peu en avance pour contrôler la manip qui a tourné toute la nuit, et pouvoir aller en cours ensuite. Peu de gens sont là, quelques uns traînent sur les tables avec un thé, repensant peut être à tout ce qu'ils pourraient faire de leur si longue journée.
Arrivée en cours, l'ambiance est silencieuse, comme si on avait peur de réveiller quelqu'un. On s'installe dans le calme. Le professeur, arrive, et tire doucement de la torpeur tous ceux qui se sont levés pour l'écouter. Doucement, doucement, jusqu'à en bercer certains.
La pause de neuf heures. Un Suèdois entame son cornet glacé en guise de petit déjeuner, un Allemand fait de même avec un sandwich. mon voisin, Suèdois également, m'explique qu'il a passé deux ans à Kinshasa avant d'atterrir à nouveau ici. Au Zaïre, la langue administrative est le Francais, je ne peux que le féliciter pour son accent impeccable.
Dernière heure de cours pour cette matière. Inflation de l'univers, rayonnement cosmologique, je décroche at last. Dix heures, fin du cours, le professeur, américain, recoit une salve d'applaudissements.
En sortant de la salle, un Australien et un Albanais continuent de discuter houleusement au sujet du cours. Je me dirige vers le labo. A 12h, aller dire au revoir à une Lettone qui quitte la Suède aujourd'hui.
Un début de journée cosmopolite. On est si loin de la France...
C'est pas la peine de vous traduire. Et promis c'est la dernière fois que je me la joue style "je donne mon avis sur tous les films que je vois", il parait que ca fait suffisant. Et puis ce sera court.
Star Wars, on y trouve ce qu'on est venu y trouver, c'est à dire du spectacle, jusqu'à l'éblouissement. On est captivés, et s'il y avait une horloge, on serait sidérés du fait qu'on ne trouve meme pas long un combat au sabre qui doit bien faire son petit quart d'heure (Godart où es tu?).
Ce film a un cahier des charges. Il doit faire un lien entre deux histoires existantes. Et pour cela, il utilise jusqu'à la moelle la mythologie fondée sur le terreau des anciens épisodes. Tout y passe, et on en redemande. Je ne pense pas que ce soit dévoiler le film que de dire, comme on s'en doute, que la dernière image est celle des deux lunes se levant sur la planète Tatooine. Parmi les images les plus marquantes de la première trilogie. Brrrrrr. On sort de la salle comme on débarque d'une autre planète.
Voila, c'est tout. Le reste peut etre moyen, on s'en fiche, on n'est pas venus pour de la psychologie ou du jeu d'acteurs (heureusement). On ira voir autre chose pour ca. C'est beau, et c'est tout. C'est un mythe, il est conclu de main de maître.